Ce Week-end de trois jours, mes parents (que je remercie mille fois) nous gardent les enfants. C'est l'occasion rêvée pour une virée en amoureux : une grande voie tout tout les deux ? Nous choisissons la voie Prélude à Calames près de Bedelhiac en Ariège. Mais les prévisions météo nous poussent à changer d'objectif: la Grande Bleue où il fait "presque" toujours beau. Plus précisément, le massif de La Clape où nous rêvons de retourner depuis quelques temps. Nous prenons l'autoroute et après Toulouse commençons à appeler les campings que nous avons pris le soin de sélectionner avant de partir. Les uns après les autres, ils nous annoncent "Complet" ! Nous passons la direction Foix et continuons vers Gruissan en se disant que : 1 sur place on trouvera bien quelque chose pour dormir, 2 du côté de l'Ariège le ciel est bien noir! Malheureusement, à Gruissan tous les campings sont complets comme les hôtels et cela même plus à l'intérieur dans les terres! D'ailleurs nous ne sommes pas les seuls plantés... Du coup nous décidons de prendre quelques moules-frites pour nous remonter le moral et prenons la direction de la plage pour dormir! Après le passage de pas mal de monde sur la plage (pas très paisibles les plages de Gruissan la nuit), l'orage nous oblige à un repli vers la voiture à 4h00 du matin.

A 8h00 la pluie se calme mais le vent continue à souffler très fort... et les troupes ne sont pas fraîches du tout! Un coup de fil à la météo Ariégeoise et au camping municipal des Cabannes nous motive pour revenir à notre première idée. Un petit café sur le port de Gruissan et nous voilà reparti ...

Après une bonne nuit réparatrice sous la tente, nous voici au pied de Prélude : 7 longueurs en 5b+ max et 255 m.

Une première cordée arrive juste avant nous : nous la laissons prendre de l'avance. Puis je démarre dans une première longueur très facile 4a : parfait pour s'échauffer. Et là première erreur : j'utilise le relais de la voie Petit Nicolas qui se trouve pratiquement 10 m plus bas! Chris me rejoint et je fais une deuxième erreur : j'oublie de récupérer les dégaines! Cette deuxième longueur commence doucement puis se redresse lentement, les pas sont à la fin : ça tombe bien je n'ai plus de dégaines pour les 2 derniers points. Je n'ai plus le droit à l'erreur... Peu après, Chris me prévient qu'il n'y a presque plus de corde (conséquence de la première erreur...). Bah, au moins je pense à autre chose qu'à mes dégaines oubliées! Et puis moins de dégaines = moins de tirage. Ouf, la longueur de corde est suffisante pour atteindre le relais mais de très très peu. Au prochain relais, nous n'oublierons plus la passation des dégaines... Le pas de la voie se trouve dans la longueur suivante (5b+): un premier passage en dalle, puis un deuxième passage en dalle où il faut aller chercher en adhérence la prise de main : tout va bien, ce passage est très bien protégé. Par contre ensuite plus de protection : 3 dégaines utilisées pour 40m! Chris me rejoint sans soucis.

Les deux longueurs suivantes en 4c se déroulent tranquillement. La longueur suivante présente une belle dalle très adhérente en 5a bien agréable.

La voie pourrait se terminer là car une simple promenade en 3 permet de rejoindre le sommet. Mais il est plus sympathique de finir sur une dernière 7eme longueur qui démarre un peu plus à gauche et qui permet de passer un léger surplomb. Il nous aura fallu trois heures pour enchaîner cette voie sans se presser.

Après un petit pique-nique à côté des ruines du château se trouvant au sommet, quelques gouttes de pluie nous incitent à redescendre à Tarascon pour fêter notre première grande voie en couple devant une bonne bière.