Vous aimez courir, vous aimez le sable et le dépaysement ? Vous avez besoin de vacances? Partez sur la Trans Aq, c'est dans notre région, mais pendant une semaine vous serez loin de tout et de tous. Vous allez découvrir la côte Aquitaine avec un regard neuf.

Cette épreuve sportive (terme plus adapté que course à pied ou compétition) de 217 km se réalise en autonomie totale sur 6 jours. L'organisation vous fournit l'eau, un réchaud (imposé par l'ONF pour limiter les risques d'incendie) et une tente pour trois. Les étapes font de 23 à 58 km dont une fabuleuse étape de nuit qui passe par le sommet de la dune du Pyla. Hormis l'étape 2, cette année Gérard Caupène l'organisateur nous a offert un détour sur la plage pour profiter du sable dur.


Car dans les terres il y a du sable mou et il y en a beaucoup ! Pour ceux qui tiennent aux comparaisons, il y a beaucoup plus de sable sur la Trans Aq que sur le marathon des sables (MDS).

Le peloton de la Trans Aq 2009 comptait beaucoup d'anciens du MDS. Et, même si il est toujours difficile de comparer deux épreuves, ils ont pu nous fournir leurs impressions : deux épreuves qui se ressemblent sur le format (à la Trans Aq l'autonomie est sur 2 fois 3 jours au lieu de six jours), mais il y a beaucoup plus de sable. Sur la Trans Aq nous ne partons qu'à 150 au lieu de 800 : les bivouacs sont beaucoup plus conviviaux, tout le monde se connait et se soutient. Il n'y a pas d'anonymes! Par contre les barrières horaires sur la Trans Aq sont plus élevées : un marcheur peut difficilement finir la Trans Aq à la différence du MDS. Enfin dans notre région même si il fait moins chaud, l'air est beaucoup plus humide ce qui rend la chose plus dure. Les coureurs se sentent rapidement beaucoup plus sales. Et oui sales, car le soir il est inutile de rêver à une douche chaude, au mieux vous aurez droit à un robinet d'eau froide voire au lac d'Hourtin pour vous laver.

L'édition 2009 fut particulièrement difficile car les premières étapes se sont courus sous une chaleur humide qui n'a fait qu'augmenter de 23 à 31 °C. Les 31°C sur l'étape longue de 58 km ont fait des dégâts : 17 abandons sur 153 partants, un record. D'ailleurs cette édition verra un record d'abandons avec plus de 20 %. Les trois derniers jours ont vu l'arrivée de la pluie. Nous aurons même droit à un magnifique orage et une pluie battante pour la dernière étape. Mais les dieux étaient avec nous : l'arrivée se fera à Saint Girons plage sous le soleil.
Je suis revenu de cette aventure aussi dépaysé que si j'étais parti à l'étranger. Le retour à la civilisation est dur. Je ne comprenais pas les coureurs qui avaient fini la Trans Aq et qui souhaitaient y retourner. Et bien, maintenant je suis comme eux : Trans Aq addict! Et complètement rempli de nostalgie pour ces jours passer à partager la même passion avec d'autres coureurs.