Ce marathon était l'occasion de réaliser une sortie longue. En effet, depuis 6 semaines et les 6 heures de Trail, je n'ai pas fait de sortie longue. Donc forcement je m'attends à rencontrer le mur sur la fin du parcours.

Départ à 6h00 de Bordeaux, mon capital sommeil est entamé. Sur place, près de 2000 coureurs, mais une bonne partie est venue pour le 10 km et le semi. Nous serons environ 500 sur le marathon. Le départ est donné à 9h00. Les premiers kilomètres me permettent de m'échauffer car malgré le soleil (rare depuis une semaine) un bon vent frais nous refroidit. Je suis toujours surpris par ces coureurs qui au bout de 5 kilomètres se sentent obligés de te marcher dessus pour te dépasser : Ils leur restent pourtant un bon nombre de bornes avant l'arrivée. D'ailleurs, cela ne loupe pas, une fois mon rythme de croisière trouvé (12km/h soit 3h30 au marathon) je les rattrape doucement pour ne plus les revoir.

Sur la fin de la première boucle nous sommes rattrapés par les premiers du semi-marathon. Nous rattrapons également les derniers du 10 km. Au passage dans le centre de Jarnac, cela donne une belle animation. C'est d'ailleurs l'occasion d'un premier passage dans un chai avec dégustation de cognac. Je passe mon tour !

Nous repartons pour la deuxième boucle. L'ambiance est plus calme, chaque coureur est un peu seul, une belle ligne droite, que du bonheur. Pour certains les jambes commencent à être lourdes et le rythme diminue. Pour ma part je suis surpris mais les cannes tiennent le coup et je continue mon petit bonhomme de chemin en dépassant quelques coureurs.
Kilomètre 30, une belle petite côte de 3 km nous oblige à réduire le rythme. Si ça monte maintenant cela descendra tout à l'heure. Nouveau passage dans un chai avec dégustation de produits locaux, Cognac (je passe mon tour), huîtres, boudin : c'est excellent tout cela ! Je perds quelques minutes au profit de ma gourmandise.
Je repars pour une belle descente mais le vent a tourné, nous l'avons de face : dur dur ! C'est le moment où mes jambes me disent qu'elles apprécieraient que je ralentisse !
Du coup je finis sur un plus petit rythme et j'arrive tranquillement en 3h44.
Le résultat est surprenant car mes précédents marathons courus en 3h40 suivaient un programme d'entrainement de 8 semaines.

Finalement rien ne sert de s'entrainer, il faut courir à point .
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