Courir sous les étoiles

Au départ je m'étais inscrit sur cette course pour partager un bon WE avec deux potes de la Trans Aq. Mais les contraintes professionnelles et familiales font que je m'y retrouve seul. Les organisateurs annoncent 20 à 50 cm de neige sur une grande partie du parcours. Après la pasta party, je rentre vite à l’hôtel pour 6 heures de sommeil et un lever à 4h00.


Au départ à 5h15, le ciel est bouché, quelques rares flocons tombent. Il ne fait pas trop froid mais malgré les chaufferettes dans les gants je n'ai plus aucune sensation au niveau des doigts. Il faudra que j'attende le milieu de matinée pour retrouver une circulation normale et le dégel de la pipette de ma poche à eau.
Le départ est plutôt nerveux mais la plupart d'entre nous en garde sous le pied sachant que la neige nous attend. Et effectivement dès la montée puy de la Nugères nous attaquons dans une neige épaisse. Elle ne nous quittera plus jusqu'au retour à Volvic. 60 km de neige parfois tassée souvent épaisse et croutée et parfois très légère et froide. Enfin, l'impression de courir dans du sable... quand je peux courir !


Du coup je n'avance pas très vite et il me faut pratiquement 3h00 pour arriver au premier ravitaillement au kilomètre 21.


D'ailleurs l'arrivée à ce ravitaillement en passant dans le puy de Lemptegy est fantastique :


On se rend vraiment compte que nous sommes sur (ou dans) un volcan en observant la structure en couches des scories rejetées lors des éruptions.
Ensuite la course se dirige vers le Puy de Dôme par un trajet de 10 km presque à plat mais très enneigé : la course se transforme en rando...


Un ravitaillement nous attend au col de Ceyssat avant la montée pour le puy de Dome : inutile de se charger avant la montée car les bénévoles seront encore là lors de la redescente. Une montée-descente bien sympa : 400 m de D+ pour 2,5 km verglacé mais en plein soleil avec une mer de brume sur la plaine de Limagne et Clermont-Ferrand.



Après 36 km et 6h00 de course je ne me fais plus d'illusion : le 81 km est hors de portée donc je vise la barrière horaire de 11h00 au 68ième kilomètre.
Finalement cette deuxième partie ressemblera beaucoup à une rando rapide avec quelques relances pour finir en 12h40 et 72 km.

Remarque :

1. On est passé sur plein de Volcans (Dans l'ordre : Puy de la Nugère, Puy de Ténuzet, Puy de Louchadière, Puy de Lemptégy, Puy de Dôme, Puy des Gouttes, Puy de la coquille, Puy de Jume) mais je l'ai rarement remarqué !
2. Les chaines de neige pour les chaussures, c'est pas mal en montée et descente quand c'est verglacé mais dans la poudreuse cela ne remplace pas les cuisses !